IA générative : la CFE-CGC appelle à une régulation en entreprises
Par Bertrand Lemaire | Le | Management
Depuis deux ans, l’IAG s’est invitée à de multiples niveaux en entreprises. La CFE-CGC appelle à garder une certaine prudence.
Pour la première fois en France, un syndicat de salariés, en l’occurrence la CFE-CGC, a publié une position sur l’intelligence artificielle générative (IAG). Le syndicat souligne les risques inhérents à cette technologie et appelle donc à une certaine prudence. Pour que les bonnes pratiques soient effectivement appliquées, il considère que les représentants du personnel doivent être impliqués dans les choix opérés par les entreprises. En effet, l’IAG modifie les conditions de travail et ces représentants sont donc pleinement concernés.
Pour commencer, la CFE-CGC rappelle ce que, désormais, la plupart des grandes entreprises connaissent : le risque de fuite de données sensibles par des usages inappropriés des outils publics d’IAG tels que ChatGPT, Google Gemini mais aussi Copilot. Ces usages peuvent relever du « shadow IA » mais pas nécessairement. Surtout, les salariés peuvent ne pas être conscients de ces risques. Il est donc essentiel de les informer, de les former et de fixer des règles claires. A la manière de ce qui s’est fait il y a vingt ans avec l’accès Internet, le syndicat appelle donc à la création de chartes d’usages. « Globalement, il convient donc que les acteurs adoptent un positionnement de responsable de traitements au sens du RGPD, avec les engagements induits » juge le syndicat.
Le syndicat est également conscient que ses propres militants ou les représentants élus peuvent être tentés d’utiliser l’IAG pour, par exemple, rédiger des tracts. Il est essentiel que cet usage n’implique aucune donnée personnelle (par exemple : un cas précis posant problème dans une entreprise donnée). La CFE-CGC indique « travailler sur un guide des intelligences artificielles qui rappellera les bonnes pratiques pour nos adhérents et nos militants. » La modération en fera sans doute partie car la consommation de ressources par l’IAG reste une préoccupation majeure en matière d’impact environnemental.
En savoir plus
- La prise de position de la CFE-CGC sur le site du syndicat.