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Quelle IAG dans les services publics ?


La DINUM (Direction Interministérielle du Numérique) vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour identifier des solutions d’IAG destinées au secteur public.

Stéphanie Schaer est la directrice de la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique). - © Républik IT / B.L.
Stéphanie Schaer est la directrice de la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique). - © Républik IT / B.L.

La DINUM (Direction Interministérielle du Numérique) mène depuis plusieurs années des projets de déploiement de l’intelligence artificielle générative (IAG) en partenariat avec diverses administrations. Dès 2023, des tests ont été opérés pour des réponses automatisées à des questions posées en ligne. Grâce à un partenariat DINUM/ANCT (Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires), les conseillers des Maisons France Services ont également expérimenté l’intelligence artificielle générative (IAG) pour accroître leur efficacité dans la réponse aux demandes des citoyens. Sur le Digital Workplace Summit, à Deauville les 23 et 24 avril 2024, Ulrich Tan, chef du Datalab au sein d’Etalab à la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique), avait présenté Albert, lancé à l’été 2023. Cette intelligence artificielle générative souveraine peut traiter tous les cas d’usage de l’administration, y compris sur des données sensibles ou confidentielles. Mais de nouvelles technologies apparaissent régulièrement. Pour continuer d’améliorer celles mises à disposition des administrations, la DINUM et la direction générale des entreprises (DGE) viennent de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour identifier des solutions d’IAG destinées au secteur public.

A l’inverse d’un marché public, cette procédure permet un simple inventaire voire une découverte préalable de l’état de l’art. Les entreprises proposant des solutions d’IAG respectant les critères indispensables pour un usage par les administrations françaises (souveraineté, confidentialité des données…) ont ainsi jusqu’au 15 mai 2025 pour se signaler grâce à une procédure en ligne. « À l’issue d’une phase de sélection, les solutions retenues alimenteront la réflexion pour étoffer le socle technologique d’IAG Albert (API Gateway) déjà en développement et feront l’objet d’un recensement en complément d’un panorama des produits d’IA dans l’administration, qui sera prochainement publié sur le site de l’incubateur ALLiaNCE de la DINUM » indique la DINUM.

Des critères clairs pour la sélection

Qui peut être candidat ? « Toute personne morale de l’Union européenne peut candidater, dont : les grands éditeurs de logiciels, les start-ups en phase d’accélération, les consortiums publics-privés et les associations et fondations » spécifie la DINUM. La solution peut être ou non open-source. De même, elle peut être autant une brique technologique à intégrer à un projet plus vaste (inférence de modèles, gestion de bases de données vectorielles (RAG et API) avec possibilité de cloisonnement par utilisateur, apprentissage spécialisé (finetuning) de modèles…) comme une solution autonome pouvant être utilisée par des personnels non-techniques (outils de synthèse documentaire et aide à l’analyse de textes, agents conversationnels, détection de fraude et d’anomalies…).

La DINUM a détaillé ses critères de sélection : « la maîtrise, la pérennité et l’indépendance des systèmes d’information de l’État, l’hébergement sur un environnement SecNumCloud en France ou dans l’Union européenne, le respect de la réglementation française et européenne, notamment en matière d’IA, le respect des droits d’auteur et du traitement des données personnelles et la capacité matérielle à gérer l’utilisation simultanée d’un très grand nombre d’utilisateurs. »


En savoir plus

- Participer à l’appel à manifestation d’intérêt.

- Participez à Digital Workplace Summit 2025. Plusieurs ateliers y seront consacrés aux déploiements d’IAG dans les entreprises et administrations.