L’IA : toutes les entreprises en parlent, peu en font

Depuis l’émergence de ChatGPT, l’intelligence artificielle, consubstantielle à l’informatique, est devenue à la mode. Tout le monde en fait ou veut en faire. Et cela est confirmé par une récente étude menée pour Salesforce par l’institut Opinionway. Mais si l’IA est à la mode dans les dîners mondains et autres réunions de ComEx, la réalité a une fâcheuse tendance à rappeler que les déploiements restent rares. Ainsi, 94 % des entreprises françaises déclarent avoir lancé des projets d’IA mais seulement 8 % ont un projet ayant atteint au moins le stade du démonstrateur. 51 % en sont au stade de l’exploration des cas d’usage. Précisons qu’il s’agit ici de l’ensemble des entreprises de plus de 50 salariés donc une population beaucoup plus large que les seuls grands comptes ayant des moyens technologiques. Mais les PME sont des fournisseurs de ces grands comptes.

Les freins pour avancer vers un déploiement de l’IA sont de plusieurs ordres selon l’étude. D’abord, pour 40 % des répondants, il s’agit du manque de compétences en interne. Juste après, à 38 %, le coût est bien sûr présent. Enfin, à peine derrière dans le tiercé des freins, avec 37 %, il reste la difficulté à anticiper et mesurer un retour sur investissement des projets déployés. Pourtant, pour 64 % des répondants en France, IA est vue comme un enjeu stratégique à court terme.

L’IA : ceux qui en parlent le plus et ceux qui en font

De ce fait, 59 % des répondants français prévoient d’augmenter leurs budgets IA en 2025. 79 % attendent une amélioration significative de l’efficacité opérationnelle, 77 % anticipent une hausse de la productivité, 77 % également pensent que l’IA aura un impact positif sur la satisfaction client. Par ailleurs, 76 % voient l’IA comme un catalyseur d’innovation, 77 % prévoient une amélioration de la compétitivité et 58 % tablent sur une optimisation de leurs dépenses grâce à l’IA.

Après l’IAG, la dernière mode est aux « agents autonomes » qui prennent des décisions et mènent des actions. 73 % des répondants ont déjà adopté ou portent un intérêt certain pour ces agents autonomes et 81 % reconnaissent leur impact positif sur l’efficacité opérationnelle. 84 % voient les agents comme un levier pour fiabiliser leurs processus et réduire les erreurs humaines, 90 % estiment qu’ils vont permettre aux salariés d’évoluer vers des rôles plus stratégiques et de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée et, à terme, 91 % espèrent une réduction de la pénibilité des tâches physiques et répétitives.