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La migration S/4Hana demeure une source d’inquiétude pour l’USF

Par Bertrand Lemaire | Le | Applicatif métier

A l’occasion de la Convention USF à Lyon, le président de l’association et le dirigeant de SAP France ont tenu une conférence de presse commune.

De gauche à droite : Olivier Nollent, MD de SAP France, et Gianmaria Perancin, président de l’USF. - © Republik IT / B.L.
De gauche à droite : Olivier Nollent, MD de SAP France, et Gianmaria Perancin, président de l’USF. - © Republik IT / B.L.

Gianmaria Perancin, président de l’USF (association des Utilisateurs SAP Francophones) et Olivier Nollent, managing director de SAP France, ont, comme à chaque Convention USF, tenu une conférence de presse commune le 6 octobre 2022 à Lyon. L’édition 2022 a été celle de tous les records : 101 partenaires, 3145 visiteurs en cumulé sur les deux jours et 1850 visiteurs uniques. Elle se tenait à guichet fermé depuis plus de quinze jours. Pour Olivier Nollent, il est absolument essentiel de délivrer la valeur business promise, ce qui ne peut que satisfaire Gianmaria Perancin.

Côté produits et supports, le pragmatisme demeure l’attitude générale de SAP mais la fin du support ECC à 2030 est censée être la règle. La migration S/4Hana, ont confirmé Olivier Nollent et Gianmaria Perancin, peut être totalement réalisée on premise pour ceux qui ne voudraient pas basculer vers le cloud. La migration S/4Hana n’est, à ce jour, achevée que par 7 % de la base installée selon l’étude de l’USF et l’association exprime toujours des craintes sur la possibilité d’achever la migration avec une valeur business avérée dans les délais impartis vue la pénurie de compétences. « Si tout le monde se lance en même temps, il n’y aura pas suffisamment de ressources humaines » a insisté Gianmaria Perancin. SAP forme actuellement 3000 consultants. Le financement de cette formation est divers, y compris via les financements publics de la formation professionnelle, en particulier en cas de reconversion.

Le process mining ne doit pas être négligé

Une bascule peut durer de quelques mois à près de deux ans, selon la taille de la base de données, la complexité de l’implémentation et l’existence ou non de spécifiques. Le président de l’USF voudrait relancer les travaux sur le process mining en amont des projets de migration afin de garantir la valeur business du passage à S/4Hana. SAP CX mériterait un effort de pédagogie de la part de SAP selon l’USF.

Autre sujet, classiquement classé dans les « sujets qui fâchent », l’audit étant désormais en dehors des équipes nationales, les régulations de licences sont hors chiffre d’affaires affecté à SAP France. Dans l’enquête de satisfaction de l’USF, les répondants ont polarisé leurs réponses : il y a davantage de très satisfaits et de pas du tout satisfaits par rapport aux années antérieures.

Par ailleurs, l’offre Rise a certes une valeur propre mais celle-ci n’est pas toujours parfaitement comprise par les clients. Et cette offre s’inclut souvent dans un programme de transformation des entreprises qui l’adoptent. Un effort pédagogique est donc sans doute nécessaire a convenu Olivier Nollent.

Cloud, développement durable… Beaucoup de questions demeurent

Concernant le cloud souverain, Olivier Nollent a indiqué que la position de SAP n’était pas encore fermement fixée en France. Des discussions sont en cours avec des acteurs comme Blue ou OVHcloud. Le managing director a rappelé que, au niveau européen, SAP est très impliqué sur le sujet mais beaucoup de choses changent selon les pays européens. Pour l’USF, définir clairement ce qu’est un cloud souverain serait un début.

Sur le sujet de la procédure engagée par le Cigref auprès de l’Autorité de la Concurrence, Olivier Nollent s’est refusé à tout commentaire. L’USF, quant à elle, attend le résultat des travaux de l’arbitre du marché.

Si SAP insiste sur son attachement au numérique responsable, l’USF déplore l’absence de métrique commune. Des travaux sont en cours sur ce sujet au niveau du SUGEN (SAP user groups executives network, le réseau des dirigeants de clubs utilisateurs SAP) avec les principaux cabinets d’audits dans le monde.

Enfin, la facturation électronique obligatoire en 2024 est un sujet majeur pour l’USF. S/4Hana semble parfaitement adapté mais il pourrait y avoir des difficultés avec ECC.


Quelques précisions de SAP

Une fois la conférence de presse terminée, SAP a apporté quelques compléments.

SAP ECC 6 sera maintenu avec l’offre standard jusqu’en 2027 et avec la maintenance étendue jusqu’en 2030. S/4Hana sera, pour sa part, maintenu au moins jusqu’en 2040.

SAP mène ses propres enquêtes trimestrielles auprès de ses clients avec un échantillon d’environ 1 000 personnes jamais interrogées deux fois dans la même année. Les résultats ne sont pas communiqués.

Concernant la facturation électronique obligatoire, la solution SAP Document and Reporting Compliance va être mise à jour pour en tenir compte, les solutions SAP ECC, SAP S/4 Hana, SAP S/4Hana Cloud, SAP Business ByDesign, SAP Ariba et SAP Concur étant impactées.


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