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L’écosystème SAP réuni autour de la RSE à Lyon

Par Bertrand Lemaire | Le | Applicatif métier

La Convention USF (Utilisateurs SAP Francophones) se réunit à Lyon les 5 et 6 octobre 2022 sur le thème « Le Numérique Responsable, tous acteurs ! ».

Gianmaria Perancin, président, et Elysabeth Blanchet, déléguée générale, ont inauguré la Convention  - © Républik IT / B.L.
Gianmaria Perancin, président, et Elysabeth Blanchet, déléguée générale, ont inauguré la Convention - © Républik IT / B.L.

Pour la troisième fois à Lyon, l’association USF (Utilisateurs SAP Francophones) réunit sa Convention annuelle les 5 et 6 octobre 2022 sur le thème « Le Numérique Responsable, tous acteurs ! ». Comme chaque année, tout l’écosystème SAP s’y réunit avec 2600 inscrits sur l’ensemble des deux jours représentant, outre les entreprises utilisatrices, 101 partenaires et les clubs homologues espagnol, luxembourgeois, néerlandais, britanniques ou suédois. Les matinées sont constituées de plénières tandis que les après-midis sont consacrés aux 75 ateliers de retours d’expérience. A la première plénière, 1400 participants étaient présents. Cette année, les participants bénéficiaient d’une application leur délivrant leur agenda personnalisé (notamment en fonction des ateliers où chacun s’était inscrit).

La première plénière a, bien sûr, été l’occasion d’un point général sur l’actualité de l’écosystème SAP. « Nous sommes dans un monde de grande incertitude » a rappelé Gianmaria Perancin, président de l’USF. Inflation, crise sanitaire, incidents géopolitiques, etc. amènent en effet bien des incertitudes pour les entreprises. La première conséquence est que les projets menés en entreprises devront encore plus démontrer leur valeur ajoutée. L’USF, par la voix de son président, a exprimé trois inquiétudes. D’abord, l’USF désire reconstruire une relation de confiance avec SAP France malgré les changements de gouvernance. Olivier Nollent, nouveau directeur général de SAP France, a reçu cette mission. La stratégie Cloud de SAP pose également des questions  : ne pas rendre obligatoire le cloud et, surtout, ne pas obliger au choix d’hyperscalers américains. Enfin, l’augmentation du tarif du support (3,3 % en moyenne au niveau mondial, 2,12 % en France) s’est faite de manière un peu trop générique et floue au goût de l’USF même si les clients de l’éditeur comprennent la nécessité de répondre à l’inflation.

La place du numérique responsable doit croître

Nous sommes responsables et si nous ne faisons rien, personne ne le fera à notre place

Mais la Convention USF était cette année sur le thème « Le Numérique Responsable, tous acteurs ! ». Pour Gianmaria Perancin, les clients doivent faire en sorte que les infrastructures choisies et aussi le code applicatif doivent être plus responsables. « Je ne dis pas de moins consommer mais de mieux consommer » a-t-il martelé. Le numérique responsable, ce n’est pas seulement l’empreinte carbone. C’est aussi de faciliter l’insertion et l’inclusion de personnes en difficultés : embauche de personnes exclues de l’emploi pour couvrir les manques en talents numériques et soin dans l’ergonomie pour tenir compte des malvoyants par exemple. Pour Gianmaria Perancin, « nous sommes responsables et si nous ne faisons rien, personne ne le fera à notre place ».

Pour accompagner le discours sur l’inclusion, la première conférence « d’ouverture d’esprit », une tradition des plénières de la Convention USF, a été confiée à Axel Alletru. Celui-ci a été trois fois champion de France, d’Europe et du monde de BMX avant de se lancer dans le motocross. Il est devenu paraplégique suite à un accident en compétition mais a su rebondir et préserver son esprit sportif.

SAP aussi veille à adopter un numérique responsable

 Emmanuelle Brun-Neckebrock, DGD et DAF de SAP France ainsi que présidente de la Fondation SAP France. Elle a tenu à réaffirmer les engagements de SAP en matière de numérique responsable. - © Républik IT / B.L.
Emmanuelle Brun-Neckebrock, DGD et DAF de SAP France ainsi que présidente de la Fondation SAP France. Elle a tenu à réaffirmer les engagements de SAP en matière de numérique responsable. - © Républik IT / B.L.

La prise de parole de l’éditeur, au cours de la première plénière, a été assurée par Emmanuelle Brun-Neckebrock, DGD et DAF de SAP France ainsi que présidente de la Fondation SAP France. Elle a tenu à réaffirmer les engagements de SAP en matière de numérique responsable. La neutralité carbone totale de SAP, initialement annoncée pour 2050, a été avancée, selon les dernières déclarations de l’éditeur, à 2030, la neutralité sur sa consommation propre étant prévue pour 2023. Emmanuelle Brun-Neckebrock a rappelé quelques chiffres : « 70 % des transactions dans le monde passent à un moment donné ou un autre sur un système SAP et 90 % des industries avec un impact carbone important sont clientes de SAP. » L’éditeur se doit donc d’apporter une contribution significative. Et elle a bien sûr convenu que la RSE ne se limitait pas à la neutralité carbone avec de forts engagements de SAP en matière d’inclusion (genre, âge, typologie neuronale…). Pour la DGD de SAP France, « que ce soit sous la pression des régulateurs ou celle des citoyens-consommateurs, une entreprise non-responsable sera vouée à disparaître. »

Que ce soit sous la pression des régulateurs ou celle des citoyens-consommateurs, une entreprise non-responsable sera vouée à disparaître.

Enfin, la matinée a été l’occasion de présenter l’initiative Hack4Green. Avec le soutien de l’USF et dans le cadre d’un programme mondial de l’éditeur, SAP a ainsi soutenu des partenaires (intégrateurs surtout) dans la cadre d’un hackathon afin de créer des produits ou des services permettant de progresser en matière de RSE. Quatre « finalistes » ont été présentés sur scène. STMS Carbon Control est ainsi une solution en SAP Fiori pour mesurer et aider à compenser l’empreinte carbone d’une entreprise. A base de SAP BTP, Applium Solidex est un SaaS « Tinder du réemploi de matériels » entre des entreprises offreuses et des associations demandeuses. Delaware Green Vision vise à fluidifier la logistique des retours en consignes de bouteilles. Enfin, PWC MyGreenData, à base de SAP Hana Cloud et d’app low code, vise à développer les bons réflexes chez les collaborateurs avec des challenges et de la gamification. Ces quatre prototypes, en voie de finalisation, seront bientôt disponibles sur le SAP Store.


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