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A un an de l’échéance, 1 % des entreprises prêtes pour la facturation électronique obligatoire !


Selon une étude menée par OpinionWay sur la commande de Quadient, une infime minorité d’entreprises est prête pour la facturation électronique obligatoire. L’échéance est pourtant dans un an.

La facturation électronique inter-entreprises sera obligatoire à compter du 1er septembre 2026.  - © Tumisu / Pixabay
La facturation électronique inter-entreprises sera obligatoire à compter du 1er septembre 2026. - © Tumisu / Pixabay

A partir du 1er juillet 2026, les entreprises devront échanger leurs factures uniquement par voie électronique avec dépôt sur le portail de collecte de la DGFiP. Les TPE disposent d’une année de délai pour émettre leurs factures mais pas pour les recevoir. Dans un peu plus d’un an, tous les systèmes d’information devront être prêts faute de quoi les entreprises ne pourront plus facturer en B2B, ce qui peut être ennuyeux pour leur survie. Or, selon une étude menée par OpinionWay sur la commande de Quadient, moins de 1 % des entreprises sont prêtes à ce jour. Républik IT et Républik Finances organisent d’ailleurs un club commun sur le sujet le 1er juillet 2025, un an jour pour jour avant l’obligation.

Ce 1 % correspond aux entreprises ayant mis en œuvre la totalité des pré-requis pour être en conformité avec la loi de finances. Les entreprises d’au moins 250 salariés sont 4 % dans ce cas, ce qui n’est guère mieux en fait, d’autant qu’il ne s’agit pas seulement d’émettre des factures mais aussi d’en recevoir de l’ensemble de ses fournisseurs. Si 7 % n’ont pas même débuté leur réflexion et 56 % déclarent connaître suffisamment la loi, 42 % estiment qu’il leur faudra encore au moins 12 mois pour se mettre en conformité et 5 % un délai de 24 mois ou plus. Rappelons que l’échéance est au 1er juillet 2026, dans 14 mois…

Des objectifs qui servent aussi les entreprises

Si l’État ne fait pas mystère de l’objectif de cette réforme de lutter contre les fraudes, les entreprises en tireront aussi de réels bénéfices, certains immédiats, d’autres à terme (pré-remplissage des déclarations fiscales…). 61 % des entreprises réalisant de la facturation électronique (même non-conforme à la réforme) constatent une amélioration de leur productivité (contre 59 % en 2024), accélèrent les délais de paiement et réduisent les coûts de traitement. Mais 56 % des répondants ignorent que l’intermédiation par un PDP sera obligatoire, la possibilité d’un dépôt direct sur le portail public ayant été abandonnée.

Bien sûr, c’est toujours la faute des autres. Ainsi, 48 % des entreprises justifient leur retard en invoquant la non-conformité de leurs clients ou fournisseurs, ce qui ralentirait leur propre évolution. D’autres freins possibles sont la nécessité de former leur personnel (35 % des répondants), l’impact budgétaire de leur mise en conformité (27 %) ou la difficulté à choisir le bon partenaire (23 %). 81 % comptent se mettre en conformité en s’appuyant sur leur ERP actuel (46 % des grandes entreprises en sont certaines). 68 % privilégient les éditeurs de logiciels (68 %) pour les accompagner même si les PME comptent davantage sur leurs experts-comptables (53 %).


En savoir plus

- Mardi 1 juillet 2025 : Club Disruptor & Club Daf’Punk - « Facturation Electronique Obligatoire : gare aux process ! ».

- Dossier « Facturation électronique obligatoire : accroître l’efficience des entreprises et de l’Etat ».

A propos de l’étude

L’étude a été réalisée sur l’initiative de la plateforme mondiale d’automatisation Quadient. Elle est basée sur une enquête menée par OpinionWay du 9 au 24 février 2025. L’échantillon de répondants est constitué de 350 décideurs impliqués dans la gestion de la facturation et comptabilité au sein d’entreprises privées de 10 salariés et plus, concernées par l’obligation de facturation électronique.