Dinum : comment les quatre priorités ont guidé son action
Par Bertrand Lemaire | Le | Gouvernance
La Dinum (Direction Interministérielle du Numérique) vient de publier son rapport d’activité 2023 décliné autour de ses quatre axes stratégiques.
Après une crise politique qui a duré tout l’été et un rapport de la Cour des Comptes très critique sur l’influence trop limitée de la direction, la Direction Interministérielle du Numérique (Dinum) a récemment publié son rapport annuel 2023-2024. Le rapport est structuré autour des quatre priorités stratégiques de la direction : engager une mutation profonde des organisations publiques ; renforcer significativement les compétences numériques au sein de l’État ; développer l’exploitation effective des données pour un État plus efficace ; et préserver la souveraineté numérique de l’État. Ces quatre priorités sont issues deal large concertation ayant abouti à la feuille de route définie au printemps 2023.
La Dinum elle-même ne regroupe que 200 agents alors que le numérique est l’activité principale de près de 50 000 agents dans la fonction publique. Une dizaine de directions du numérique ministérielles jouent, notamment, le rôle de DSI pour chaque ministère (certains ministères mutualisent leurs moyens numériques, comme par exemple la sphère sociale). La Dinum intervient notamment au travers du financement de projets au travers de fonds attribués sur appels à projets. Certains projets ont particulièrement été mis en avant médiatiquement comme le développement de l’IAG Albert mais il ne s’agit là que d’une infime partie des projets numériques. Pour mémoire, il y a par exemple 213 start-ups d’État qui permettent d’améliorer significativement les services publics, 24 ayant été considérées comme « à impact majeur national ».
Côté ressources humaines, la structuration de la filière numérique est là aussi pour faciliter les recrutements massifs programmés. De simple gestionnaire du portail data.gouv.fr, le département Etalab s’est transformé en fabrique data avec de nombreux projets pour créer un « Etat Data Driven », ce qui passe aussi par des actions communes avec d’autres organismes tels que le GIP-MDS. En fin, la souveraineté est aussi défendue au niveau européen grâce notamment aux collaborations avec l’Allemagne.