Europe du Numérique : après l’Allemagne, la DINUM se rapproche des Pays-Bas
Par Bertrand Lemaire | Le | Achat it
Après l’Allemagne et la France, c’est au tour des Pays-Bas de s’engager dans une collaboration européenne pour un numérique souverain.
Le secrétaire d’État Markus Richter, CIO de l’État fédéral d’Allemagne, Art de Blaauw, CIO du Royaume des Pays-Bas, et Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique (DINUM), CIO de la France, se sont rencontré le 12 décembre 2024 à Berlin et ont réaffirmé leur souhait de développer un numérique souverain européen. D’autres états devraient se joindre à l’initiative dans les prochains mois. La réunion s’est réalisée Berlin en présence de représentants de la DG Connect de la Commission Européenne et de la République Tchèque. La DINUM a déjà mené depuis près d’un an un rapprochement avec son homologue allemande, l’ITZ Bund.
L’intention des instances françaises, allemandes, néerlandaises et, plus généralement, de l’Union Européenne, est de « développer conjointement une suite souveraine de produits numériques basée sur des solutions libres, ouvertes, mutualisées et interopérables permettant de construire une offre cohérente et complète d’outils numériques pour les agents publics, notamment un service de messagerie instantanée et un service d’édition collaborative ainsi que de développer des outils d’intelligence artificielle pour l’administration, basés sur des grands modèles de langage libres et à la pointe de l’état de l’art. » Il s’agit donc de mener de porter des outils tels que La Suite Numérique ou l’IAG Albert à une échelle européenne.
Depuis un an, des travaux communs ont été menés entre la France et l’Allemagne, par exemple sur l’interopérabilité entre le projet allemand « Opendesk » avec « La Suite numérique » de la DINUM. Pour aller plus loin et porter le projet à l’échelle de l’Union Européenne, la DINUM indique que « la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont initié une candidature commune auprès de la Commission Européenne pour la création d’un European Digital Infrastructure Consortium (EDIC) dédié aux communs numériques. » L’étape suivante consistera à s’attaquer à des sujets plus d’infrastructure tels que le Cloud, toujours autour de « solutions numériques libres, ouvertes et interopérables ».