L’IoT fréquent mais pas aussi mature qu’attendu
Par Bertrand Lemaire | Le | Infrastructure & service
Selon une étude menée par IDC pour le compte de Kyndryl, les entreprises françaises ont largement adopté l’IoT mais des progrès sont nécessaires.
L’IoT est une réalité dans les entreprises françaises selon une étude menée par IDC sur la commande de Kyndryl. 44 % ont ainsi au moins un projet IoT effectivement déployé (environ la moitié sur plusieurs sites). A ce premier chiffre encourageant, il faut ajouter 20 % qui ont des démonstrateurs en cours. Seuls 14 % n’ont ni réflexion ni projet, le solde étant dans diverses phases de réflexion.
Les projets concernent essentiellement la gestion des stocks et des inventaires, la qualité et l’optimisation de la production, la traçabilité des produits et composants… Pour Cyrille Chausson, senior research and consulting analyst chez IDC, « il n’y a pas encore de généralisation mais l’IoT suscite un intérêt fort incontestable ». Globalement, les projets se basent sur des technologies maîtrisées et les échecs sont rares. Mais, par contre, la maturité des entreprises est très variables selon les secteurs. Seul un tiers des entreprises peut être considéré comme mature. Le sujet est porteur : 23 % des entreprises déclarent prévoir une augmentation de budget entre 10 et 25 % et 20 % une augmentation jusqu’à 10 %.
L’IoT est un domaine où l’informatique centralisée, notamment cloud, atteint vite ses limites. En effet, les masses de données sont vite considérables et les flux remontant peuvent être ruineux alors même que le traitement local est aujourd’hui bon marché. « Tout ne peut pas être couvert par une informatique centrale et il y a clairement besoin d’une informatique locale pour certains cas d’usage » confirme Cyrille Chausson. Typiquement, une infrastructure locale, convergée ou hyperconvergée, peut traiter les données en masse avant une remontée soit des seules données intéressantes soit d’agrégats signifiants vers les systèmes centraux.
A propos de l’étude
L’étude « Enjeux et maturité des entreprises françaises autour de l’Edge et de l’IoT » a été réalisée par IDC sur la commande de Kyndryl. Elle est basée sur une double-enquête menée de septembre à décembre 2022. L’enquête quantitative a été réalisée auprès de 92 entreprises françaises de plus de 500 collaborateurs des secteurs industrie, transports, construction, utilities et commerce de détail ou de gros). Les entreprises étaient représentées pour moitié par des décideurs IT et pour moitié par des décideurs métiers. En complément, une étude qualitative approfondie a été menée auprès de 13 entreprises françaises évoluant dans ces mêmes secteurs.
La faible taille de l’échantillon oblige à être prudent sur les valeurs chiffrées et à les considérer comme de simples tendances.
A propos de Kyndryl
Issu d’une scission d’IBM, Kyndryl a désormais un an d’existence. Le groupe revendique être le plus important spin-off de l’histoire de l’informatique et le plus important opérateur de cloud privé dans le monde (400 datacenters, 750 000 serveurs). Il dispose de 15 000 consultants dans 63 pays (dont 20 représentant 80 % de son activité).
Kyndryl est présent sur quatre créneaux : core enterprise (mainframe), cloud privé, cloud public et edge computing. Il est organisé en six practices : IA, cloud, network/edge, core-enterprise, cybersécurité et digital workplace. Il commercialise notamment une offre baptisée Kyndryl Bridge, une plate-forme d’intégration ouverte pour le FinOps, l’IAops, le DevSecOps et le GreenOps.
Pour Philippe Roncati, président de Kyndryl France, « maintenant que nos bases sont en place au bout d’un an d’existence, notre enjeu est de continuer à nous développer. »