Green-IT : beaucoup de progrès restent à faire
Par Bertrand Lemaire | Le | Infrastructure & service
Selon une étude réalisée pour Pure Storage, l’importance de l’informatique pour l’environnement commence à être appréhendée. Les démarches concrètes laissent encore à désirer.
La préoccupation environnementale est aujourd’hui assez largement répandue et l’informatique ne fait pas exception. Mais cela ne signifie pas que les objectifs de réduction de l’empreinte environnementale soient en bonne voie d’atteinte. Selon une étude réalisée par le cabinet Wakefield Research sur la commande du constructeur Pure Storage, seulement 52 % des directeurs RSE français estiment être sur la bonne voie pour respecter leurs objectifs en matière d’impact environnemental. 54 % estiment malgré tout pouvoir atteindre ces objectifs sous trois à sept ans. Si 77 % considèrent que la direction de leur entreprise traite les initiatives de durabilité comme une priorité, seulement 36 % visent une neutralité carbone.
L’informatique a évidemment un rôle important dans le respect des objectifs de développement durable, notamment à cause de sa consommation énergétique et, surtout, à cause de la fabrication des équipements, très onéreuse en ressources. Les estimations courantes sont de 4 % de la production de CO² et de 1 % de la consommation énergétique directement liées au numérique. Le stockage de données est particulièrement consommateur avec une estimation de 97 zettaoctets (10^21 octets) aujourd’hui et deux fois plus en 2025. 79 % des directeurs RSE jugent que l’impact environnemental de l’informatique ne fera que s’accroître au cours des douze prochains mois. 82 % jugent que leur entreprise ne parviendra pas à atteindre ses objectifs sans réduire considérablement l’énergie consacrée à l’infrastructure technologique. Enfin, 47 % jugent que la DSI ne fait pas les efforts attendus.
Pour changer les choses, impliquer les directeurs RSE dans les processus de décision en termes de choix d’architecture ou dans les processus d’achats pourrait sembler naturel. Mais 68 % des directeurs RSE ne sont informés qu’après le lancement du processus achat. La collaboration précoce est pourtant plébiscitée par la totalité des répondants français, 52 % estimant que cela facilite le reporting, 47 % que cela préviendra l’usage de technologies potentiellement dangereuses et 42 % que cela facilitera le respect des objectifs environnementaux par la DSI.
A propos de l’étude
L’étude « Les moteurs du changement : enquête 2022 sur l’impact du développement durable dans les services informatiques par Pure Storage » a été réalisée par le cabinet Wakefield Research sur la commande du constructeur Pure Storage. Elle est basée sur une enquête menée auprès de 1000 directeurs de la RSE dans quatre pays : les États-Unis (400 personnes), le Royaume-Uni (200 personnes), la France (200 personnes) et l’Allemagne (200 personnes). Cette enquête a été réalisée du 25 octobre au 3 novembre 2022 par questionnaire en ligne auto-administré.