Marketing et RGPD : la réconciliation a bien eu lieu

Six ans après sa mise en application, le RGPD n’a pas provoqué les catastrophes redoutées par les professionnels qui marketing qui, nombreux, se plaignaient de ne plus pouvoir travailler. Les mêmes hurlements retentissent à chaque nouvelle loi protégeant les consommateurs. Et, à chaque fois, finalement, tout se passe bien pourvu que les professionnels du marketing travaillent correctement en respectant les bonnes pratiques. Une étude menée par l’éditeur Piwik Pro confirme que les entreprises se sont réconciliées avec le RGPD. Elle considèrent aujourd’hui la conformité au RGPD comme nécessaire et utile. Et elles réussissent progressivement à s’en accommoder, au profit du respect de la vie privée des utilisateurs.

Ainsi, dans l’étude de Piwik Pro, 75 % des entreprises françaises interrogées considèrent le RGPD et les lois similaires comme importantes, 69,3 % que ces réglementations sont faciles à comprendre et 60,6 % qu’elles sont faciles à implémenter. 81,7 % des répondants français pensent qu’il est tout à fait possible pour les entreprises de respecter les lois sur la protection de la vie privée tout en menant des activités de marketing efficaces. Les principales sources de collecte de données marketing sont les sites web des entreprises (53,7 %) et les profils de médias sociaux des entreprises (43,0 %). Les amendes pourtant dissuasives ne constituent pas la première motivation à respecter la réglementation : pour 57 % c’est en effet l’instauration d’un climat de confiance avec les utilisateurs et clients. La deuxième position, avec 48,7 %, est le respect des valeurs de l’entreprise.

Même peu respecté, le RGPD a eu un effet positif

Et, au final, 33,7 % des entreprises reconnaissent que l’impact du RGPD a été positif sur leur activité, seulement 13,7 % qu’il y a eu un impact négatif. Malgré tout, les entreprises françaises demeurent moins conformes que d’autres entreprises en Europe. Ainsi, seulement 68,7 % savent où sont stockées toutes les données de leur pile marketing (70,7 % en moyenne européenne). Et 27 % reconnaissent que leurs données marketing quittent l’Espace économique européen (EEE), 15 % n’étant pas certaines de leur réponse.

Côté technologies, 70,9 % des entreprises européennes sont prêtes à utiliser des solutions fournies par des acteurs transnationaux contre un peu moins en France (68,3 %). Les solutions européennes sont choisies d’abord pour garantir l’hébergement local (48 % des répondants), le support client (43 %) et le prix (42 %). La conformité RGPD est bien après avec 34,9 % des répondants, les Français étant particulièrement en retrait sur ce point avec seulement 25,3 %. L’activation des données est considérée comme cruciale par 84,6 % des répondants français, alors que la moyenne au niveau européen est de 80 %. 73,7 % des répondants français envisagent de mettre en place une plateforme de données clients (CDP) contre seulement 65 % en moyenne européenne. Les entreprises françaises donnent la priorité à l’activation des données pour personnaliser l’expérience des utilisateurs (48,7 %) et optimiser les efforts de marketing (44,0 %).