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SAP confirme son support en standard de la facturation électronique obligatoire

Par Bertrand Lemaire | Le | Applicatif métier

Orlando Appell, directeur des opérations de SAP France, revient ici sur la facturation électronique obligatoire et l’augmentation des tarifs de maintenance.

Orlando Appell est le directeur des opérations de SAP France. - © SAP
Orlando Appell est le directeur des opérations de SAP France. - © SAP

La date d’application de la facturation électronique obligatoire a été repoussée. Mais ce sujet n’est pas réellement neuf. Comment, aujourd’hui, l’ERP de SAP gère-t-il la dématérialisation des factures ?

En effet, la dématérialisation des factures est un sujet déjà ancien et il existe de nombreuses solutions pour le traiter. Par exemple, notre solution SAP Ariba permet déjà cette dématérialisation des factures et le traitement des paiements.

L’obligation de dématérialisation des factures avec envoi des informations à la plate-forme d’État est une évolution réglementaire. L’évolution de nos produits (notamment en termes de champs) pour permettre sa gestion fait donc partie de notre contrat de maintenance, il n’y a aucun débat à ce sujet.

Mais la connexion à une plate-forme partenaire ou bien à la plate-forme d’État est une nouvelle gestion de flux, donc une nouvelle fonctionnalité qui nécessite un produit additionnel. Il existe des produits tiers pour le faire. SAP, quant à lui, propose le module Document Reporting & Compliance (DRC).

Le module DRC gère les protocoles normalisés de transmission de 57 pays.

En France, il existe déjà une facturation électronique obligatoire lorsque la facture est destinée au secteur public. Est-ce que vos clients peuvent utiliser DRC pour cela ?

En effet, le module DRC est capable de gérer les flux associés à cette facturation électronique obligatoire au secteur public avec la connexion à la plate-forme Chorus-Pro.

Ce que vous venez de dire est bien valable aussi pour les implémentations on premise ?

Tout à fait. Les évolutions dont j’ai parlé concernent toutes les versions actuellement sous maintenance (ECC 6 et S/4), qu’il s’agisse de cloud ou de on premise. Les clients disposant d’un ERP SAP on premise n’auront aucune obligation de repositionner leur ERP dans le cloud pour pouvoir bénéficier des fonctionnalités de DRC. Le module DRC seul est par nature dans le cloud car c’est le canal de transmission retenu par l’Etat pour la gestion de ces flux.

Comme certains de vos concurrents, réfléchissez-vous à la création d’une PDP (plateforme de dématérialisation partenaire) SAP ?

Nous y avons réfléchi et nous avons d’ores et déjà pris notre décision : il n’y aura pas de PDP SAP.

En effet, nous considérons que le cœur de notre métier est de fournir des solutions applicatives. Notre stratégie reste celle d’un éditeur de logiciels. Certains de nos concurrents ont fait d’autres choix stratégiques, ne l’oublions pas, par exemple en ayant racheté un fabriquant de matériel. Si nous l’avions fait également, peut-être que notre réponse aurait été différente.

Nous restons attachés à notre esprit d’ouverture, en garantissant à nos clients la liberté de choisir les plates-formes de leur choix en fonction des autres impératifs de leurs systèmes d’informations.

Enfin, dans les actualités de SAP, il y a évidemment l’augmentation de la redevance de vos contrats de maintenance. Comment la justifiez-vous ?

Cette augmentation est de 5 % là où l’indice Syntec est à 8 %. Bien sûr, elle est liée à l’inflation générale. Nous ne changeons pas notre niveau de service.

Nous devons allouer une partie de nos équipes à la maintenance de l’on premise alors que notre stratégie de développement se fait vers le cloud. Se focaliser sur la consolidation du tronc on premise de l’arbre SAP alors que sa croissance est alimentée par les branches cloud n’est pas un effort neutre.. Nous réalisons des évolutions régulières en continu sur le cloud tous les 3 ou 6 mois. Les montées de versions des implémentations on premise sont, elles, réalisées de manière ponctuelle plutôt sur des bases annuelles.

La majorité des talents qui sortent des écoles ne veulent travailler que sur le cloud. Nous devons donc sanctuariser une partie de nos ressources actuelles, sans bénéficier d’apports extérieurs issus du marché du travail, afin de garantir notre maintenance du on premise. Cela a un coût.


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