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La filière numérique en valeur au Salon de l’Emploi Public

Par Bertrand Lemaire | Le | Recrutement

Le Salon de l’Emploi Public, le 12 mars 2024 à la Cité Universitaire Internationale à Paris, accueille un pavillon interministériel consacré à la filière numérique pour recruter dans ce domaine. Cornelia Findeisen, cheffe du département « RH de la filière numérique de l’État » à la DINUM, explique ici les enjeux et modalités de cette présence.

Cornelia Findeisen est cheffe du département « RH de la filière numérique de l’État » à la DINUM. - © DINUM
Cornelia Findeisen est cheffe du département « RH de la filière numérique de l’État » à la DINUM. - © DINUM

Quelle forme prend la présence de la filière numérique de l’État au Salon de l’Emploi Public, ce 12 mars 2024 ?

La DINUM (Direction Interministérielle du Numérique) est présente aux côtés des ministères de l’Intérieur, de l’Europe et des Affaires Etrangères, de la Transition Ecologique, de l’Education Nationale et des Armées sur un Pavillon Interministériel du Numérique. L’idée est d’avoir un seul stand pour présenter la filière numérique de l’État. Celle-ci représente 21 000 emplois dans les ministères civils et 28 000 dans les armées.

Outre le stand, nous réaliserons des jobs-datings et une conférence à 17h40. Cette conférence va durer une vingtaine de minutes et sera réalisée Stéphanie Schaer, la directrice interministérielle du numérique. Elle y présentera la stratégie numérique de l’Etat ainsi que les recrutements au sein de l’Etat et plus spécifiquement au sein de la DINUM. Nous chercherons à montrer pourquoi c’est intéressant de travailler pour l’État en parlant des projets concrets et des missions intéressantes en insistant sur l’impact, notre spécificité. Toutes les missions que nous proposons visent en effet à rendre la vie des Français meilleure.

Bien entendu, les start-ups d’État ont créé des produits dans cette optique, par exemples Démarches Simplifiées, Pix, Signaux-Faibles… Mais c’est bien tout l’environnement de travail qui est « agile et à impact », ce qui est très recherché par ceux qui font le numérique.

Comme le département « RH de la filière numérique de l’État » a été créé en septembre 2023, c’est sa première présence sur ce salon et nous cherchons à consolider notre visibilité.

Quels postes sont offerts sur votre stand ?

Tous les postes que nous proposons le sont déjà sur le site Choisir le Service Public. Il s’agit d’environ 4000 postes actuellement pour la seule filière numérique. Il est difficile de dire combien nous allons effectivement recruter sur le Salon de l’Emploi Public. Il y a 2500 recrutements ouverts par an. En plus des remplacements (départs à la retraite, mutations…), nous comptons créer environ 500 postes sur l’année.

La différence par rapport à Choisir le Service Public, c’est bien sûr la capacité à pouvoir rencontrer les employeurs, informellement sur le stand ou bien lors d’un Job Dating, en particulier pour obtenir des détails sur les postes.

Nous allons insister, sur le salon, sur la richesse des parcours de carrière que nous proposons. L’État est comme un très grand groupe : même si l’on est recruté par un ministère, on peut bouger ailleurs.

Sous quels statuts sont proposés ces postes et avec quelles rémunérations ?

Les postes sont ouverts à tous. Réglementairement, à profils et compétences égales, nous devons donner la préférence aux fonctionnaires titulaires sous statut de la Fonction Publique. Mais, dans la filière numérique, c’est très théorique et tout à fait exceptionnel qu’un tel cas se présente. Les besoins sont tels que les personnes issues du privé trouvent sans difficulté des postes en tant que contractuels.

Aujourd’hui, nous sommes en mesure de recruter directement en CDI et non plus seulement en CDD de trois ans renouvelé une fois avant de passer en CDI. De plus, si quelqu’un dispose d’un CDI dans l’une des trois Fonctions Publiques (Etat, Hospitalière ou Territoriale), il peut obtenir la portabilité de son CDI vers un autre employeur public par un simple avenant à son contrat.

La nouvelle grille salariale que la DINUM a diffusé rend désormais les rémunérations proposées aux contractuels compétitives avec les offres du secteur privé. Il n’y a en effet aucune raison de gagner moins dans le secteur public que dans le privé. Et les collaborateurs ont, en plus, la satisfaction de l’impact sur le quotidien des Français.

Aujourd’hui, 80 % des collaborateurs de la DINUM sont contractuels et c’est le taux que l’on constate dans les recrutements du numérique. Aujourd’hui, il peut n’y avoir que 30 % de contractuels dans la filière numérique de certains ministères. C’est très variable.

La DINUM était présente sur le Salon de l’Emploi Public en 2023. Quel bilan en avait été tiré ?

Lors de la précédente édition, le département « RH de la filière numérique de l’État » n’existait pas encore et le stand était celui de la DINUM uniquement. Malgré tout, cela avait été pour nous une très belle édition, une véritable occasion de faire connaître l’emploi public. Le numérique n’est pas la seule filière en tension qui doit mieux se faire connaître.

C’est suite à cette édition 2023, d’ailleurs, qu’Ulrich Tan, aujourd’hui chef du pôle Datalab du département Etalab de la DINUM, nous avait rejoint. Effectivement recruté quelques jours après le salon, il avait intégré son poste un mois plus tard. Il avait identifié la DINUM en amont et avait voulu rencontrer les équipes avant de prendre sa décision. Il faut admettre que c’est assez rare que nous recrutions en un mois mais nous travaillons à réduire nos délais.

Quelles seront vos prochaines initiatives ?

Comme l’an dernier, la DINUM sera présente à Vivatech (22-25 mai 2024). Notre présence avait été très intéressante en nous offrant une forte visibilité. Cette année, c’est tout un village qui sera consacré à l’emploi public dans le numérique avec la présence regroupée de 14 ministères.

Bien entendu, nous poursuivons une forte communication dans tous les médias et nous continuons d’étoffer notre espace sur Welcome To The Jungle.