Salaires IT : la fin de l’euphorie ?
Par Bertrand Lemaire | Le | Recrutement
L’enquête annuelle Robert Half sur les salaires d’embauche montre que les salaires dans l’IT commencent à redevenir raisonnables.
Dans la Guerre des Talents IT, le salaire est évidemment une arme que recrutés et recruteurs tentent de manier à leur avantage. Ces dernières années, la croissance des rémunérations a été importante. Selon la dernière enquête annuelle du cabinet Robert Half, cependant, la tendance est réellement à l’accalmie. En 2024, les salaires d’embauche dans les fonctions IT n’ont en effet progressé en moyenne que de 2 %.
Certaines fonctions, pas nécessairement « à la mode », sortent cependant du lot et connaissent de belles progressions. C’est ainsi le cas pour les testeurs / responsables qualité qui connaissent une progression de +14 % (la moitié centrale est entre 45 et 65 k€/an). Chef de projets IT n’est pas non plus un mauvais choix : +9,00 % avec, là aussi, la moitié centrale des titulaires qui sont entre 45 et 65 k€/an. Ingénieur DevOps, avec +8,8 % et une fourchette de rémunération (pour la moitié centrale de l’effectif) de 60 à 80 k€/an, ferme le tiercé gagnant.
Les experts IT sont les plus exigeants et les moins satisfaits de tous les professionnels suivis par Robert Half, surtout les plus jeunes. Ainsi, 77 % des salariés de la Génération Z interrogés par Robert Half se disent plus exigeants que l’année dernière en termes de salaire. Seuls 32 % estiment avoir une rémunération à la hauteur de leur expertise. Si 68 % jugent que négocier une augmentation sera compliqué en 2025, vu le contexte économique, 20 % chercheraient un nouvel emploi faute d’obtenir une augmentation dans les douze prochains mois. Et ils n’hésiteraient pas à changer d’emploi pour un différentiel de salaire de 10 à 20 %.
A propos de l’étude
L’enquête annuelle salariés / employeurs du Guide des Salaires Robert Half porte sur les salaires d’embauche, pas sur leur évolution ultérieure. L’édition 2024 est basée sur une enquête menée en juillet 2024 auprès de 1 500 répondants français en utilisant une méthodologie de collecte de données en ligne. Les répondants représentent 500 employeurs et 1 000 employés travaillant dans les fonctions Finance, Ressources Humaines, Opérations / Administration et Technologie/Systèmes d’informations. Ils sont issus d’un échantillon de petites entreprises (500), de moyennes entreprises (500) et de grandes entreprises (500) des secteurs public et privé, dont des entreprises cotées en bourse, à Paris et en Île-de-France (604) ainsi que dans le reste du pays (896).