Le travail ubiquitaire désormais incontournable

Parmi les effets de la Crise Sanitaire Covid-19, le développement du travail ubiquitaire est probablement l’un des plus durables en entreprises. Désormais, travailler de chez soi ou d’ailleurs, en tout cas à l’extérieur du bureau, est un acquis et une demande forte des collaborateurs. C’est ce que souligne une nouvelle fois une étude commandée par SAP Concur. Ainsi, 72 % des collaborateurs indiquent que la possibilité de travailler « de n’importe où » augmenterait leur satisfaction au travail. 70 % sont même prêts, pour l’obtenir de manière permanente, à accepter une baisse de leur rémunération. 26 % citent cette possibilité comme un avantage lié à l’environnement de travail. Seulement 5 % se préoccupent des difficultés fiscales liées à leur travail depuis l’étranger.

A l’inverse, 70 % des responsables financiers s’inquiètent du contrôle des dépenses quand les employés sont autorisés à travailler de n’importe où. 59 % des responsables RH se préoccupent, eux, des implications en matière de santé et de sécurité des employés qui « travaillent de n’importe où » à l’étranger. Les processus actuels des entreprises semblent peu adaptés à ce travail ubiquitaire. 52 % des responsables RH considèrent que leurs processus sont trop manuels pour bien prendre en compte le travail ubiquitaire. Côté responsables financiers, 63 % pensent qu’ils devraient apporter des changements significatifs aux processus financiers (par exemple en matière de fiscalité et de conformité) pour rendre possible (ou plutôt conforme réglementairement) le « travail de n’importe où » et 58 % que leurs processus sont inadaptés à la prise en compte des dépenses des salariés travaillant depuis l’étranger.

Mais les inquiétudes et difficultés des entreprises sont-elles sérieusement prises en compte ? Ainsi, 10 % des répondants ont sciemment « travaillé de n’importe où » sans le dire à leur employeur au cours des douze derniers mois. Pire : 65 % pensent qu’il leur serait facile de mentir sur le nombre de jours où ils travaillent depuis l’étranger. Pour brouiller les pistes, 33 % des employés qui travaillent secrètement « depuis n’importe où » évitent les activités sur les médias sociaux, 62 % admettent appliquer un arrière-plan virtuel pour dissimuler leur emplacement réel et 24 % ont des horaires décalés pour tenir compte des différences de fuseaux horaires.