AI Pulse 2024 : de l’AI performante au GreenAI
Par Bertrand Lemaire | Le | Contenu sponsorisé - Cloud
Le 7 novembre 2024, la deuxième édition d’AI Pulse a été organisée par Scaleway à Station F (Paris) pour « agiter l’écosystème européen de l’IA ». Scaleway (Groupe Iliad) y a réalisé des annonces spectaculaires en matière d’IA et d’informatique quantique. De Michael Dell à Clara Chappaz en passant par Xavier Niel, les stars se sont également succédé sur scène.
Agiter l’écosystème européen de l’IA, telle était l’ambition d’AI Pulse 2024 telle que Damien Lucas, CEO de Scaleway (Groupe Iliad), nous l’avait présenté. Et, pour agiter l’Europe, il convient d’aller chercher des ingrédients, le cas échéant, Outre-Atlantique voire au-delà. Outre Michael Dell en visioconférence, l’événement a ainsi accueilli sur scène Renée James (PDG d’Ampere Computing), Bryan Catanzaro (vice-president recherche appliquée en deep learning, Nvidia), Renen Hallak (DG, Vast Data), Patrick Perez (DG, Kyutai), Charles Kantor (DG, H), Clara Chappaz (secrétaire d’État à l’IA et au numérique)… sans oublier Xavier Niel, le fondateur du groupe Iliad, et les intervenants internes à Scaleway et à Iliad comme Damien Lucas, Aude Durand (DG déléguée d’Iliad) et Jean-Baptiste Kempf (CTO, Scaleway et créateur de Videolan). Les ateliers de l’après-midi ont accueilli aussi leur lot d’intervenants prestigieux.
Mais l’événement n’avait pas juste pour objet de multiplier les stars sur scène. Comme charité bien ordonnée commence par soi-même, Scaleway a d’abord réalisé des annonces spectaculaires. D’abord, son offre de GPU Cloud passe de 1000 GPU l’an dernier à 5000 dans les prochaines semaines. L’offre va notamment s’appuyer sur les dernières générations d’AMD Instinct MI300 et de Nvidia Blackwell. L’entreprise va également proposer une implémentation en SaaS de l’IA Moshi AI de Kyutai, Moshi as a Service. Et, plus innovant encore, un partenariat de Scaleway et de Quandela va aboutir à la mise à disposition d’un ordinateur quantique photonique dans le cadre d’une offre Scaleway. Damien Lucas a d’ailleurs insisté sur le fait qu’il s’agissait là non pas d’émulation mais de réelle informatique quantique.
L’enjeu de la performance et de l’efficience
Le discours de tous les intervenants a globalement toujours été dans le même sens. L’IA, c’est formidable, cela permet de mieux servir les clients, d’être plus performant, etc. Michael Dell a prédit la présence de l’IA absolument partout, de chaque terminal au cloud en passant par l’edge, partout où il y a de la data. Mais il y a un très très gros « mais » que tous ont relevé. Ce « mais » est celui de la puissance nécessaire et de la consommation de ressources induite. Michael Dell a ainsi rappelé que les SLM peuvent suffire à remplir certaines tâches que l’on est tenté de confier à des LLM et que le passage à l’IA n’oblige pas à renouveler tout le parc matériel. La question de l’énergie pousse d’ailleurs les grands acteurs américains de l’informatique à investir dans des centrales nucléaires. Michael Dell veut rester optimiste : l’IA aide l’humain. Espérons qu’il ne soit pas trop optimiste.
Atteindre le GreenAI, en admettant que cela soit possible, passe bien sûr par des processeurs plus performants. Cette question est fondamentale quand on sait qu’une requête ChatGPT consomme dix fois plus qu’une requête Google. Renée James a évidemment prêché pour sa paroisse. Au-delà du soucis écologique, la frugalité est une obligation technique pour la mobilité. Interrogé par Jean-Baptiste Kempf, Bryan Catanzaro, le premier à avoir eu l’idée d’utiliser des GPU pour l’IA, est lui aussi revenu sur la question de l’énergie. Et il a aussi plaidé en faveur de l’open-source et de l’open-data. Pour que l’IA soit performante, il lui faut en effet un maximum de données les plus riches possible et un travail communautaire d’amélioration des algorithmes. Mais la difficulté étant la mise en œuvre, open-source et open-data ne signifient ni gratuité ni open-business.
Ancienne directrice de la Mission French Tech, Clara Chappaz, secrétaire d’État à l’IA et au numérique, s’est évidemment réjouie du dynamisme de l’écosystème français autour de l’IA. Elle a attribué celui-ci à, d’une part, l’excellence académique nationale et, d’autre part, la politique de soutien aux start-ups, notamment au travers de la French Tech.