Henri d’Agrain élevé au grade d’officier de l’Ordre national du Mérite
Par Bertrand Lemaire | Le | Gouvernance
Les insignes d’officier de l’Ordre national du Mérite ont été remises à Henri d’Agrain, Délégué général du Cigref, par le Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, le 10 juillet 2023.
Délégué général du Cigref, l’association des plus grands donneurs d’ordres numériques en France, depuis janvier 2017, Henri d’Agrain a reçu les insignes d’officier de l’Ordre national du Mérite par le Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, lors d’une cérémonie au Ministère de l’Economie et des Finances le 10 juillet 2023. La nomination elle-même avait eu lieu fin 2022. Henri d’Agrain a une longue carrière dans le numérique, y compris via de nombreux et importants engagements associatifs, mais aussi au service direct de la France en tant qu’officier de la Marine Nationale.
Ingénieur en technologies informatiques et de télécommunications de l’Ecole Navale (1989), Henri d’Agrain a également suivi les enseignements de l’Ecole de Guerre (2001-2002), du CHEAr (Centre des hautes études de l’armement, 2002-2003) et de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale, 2010-2011). Logiquement, il a réalisé tout son début de carrière au sein de la Marine Nationale à divers postes d’officier, en Etat-Major, en services d’informatique et de télécommunication ou à des postes de commandement d’unités opérationnelles. De 2010 à 2013, il a été, au sein de l’état-major de la Marine, chef du bureau « Système d’information et de communication » (DSI de la Marine Nationale).
De nombreux engagements associatifs au service de l’intérêt général
De 2013 à 2016, il a ensuite été président de Small Business France, une structure d’accompagnement des PME technologiques pour postuler aux marchés publics. Depuis 2014, Henri d’Agrain est vice-président fondateur du Centre des Hautes Etudes du Cyberespace dont il a aussi été directeur général de 2014 à 2016. Depuis 2015, il est également membre de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes, constituée de sept députés et sept sénateurs en plus de trois personnalité qualifiées dont Henri d’Agrain. En octobre 2016, il a rejoint le Cigref comme délégué général adjoint avant de prendre la succession de Jean-François Pépin, qui était délégué général depuis quinze ans et prenait sa retraite. Ce dernier est décédé le 26 juillet 2021, à l’âge de 69 ans. En 2022, il a été élu premier président de la Fondation Femmes@Numérique, poste auquel Elisabeth Moreno vient de lui succéder. Enfin, Henri d’Agrain est metteur en scène et comédien amateur au sein de La Compagnie du Potager.
Peu avant la cérémonie, Jean-Claude Laroche, président du Cigref, a salué « cette distinction qui récompense une carrière au service de la France ». En cela, le président du Cigref était parfaitement en accord avec Jean-Noël Barrot qui a salué dans son discours « un homme qui a mis sa vie au service de la France, d’abord dans la Marine, puis en faveur de l’entrepreneuriat numérique », avec « un fil conducteur : se consacrer aux autres ». Les trois valeurs qui l’ont guidé, selon le ministre, sont : « l’engagement, la passion et la bienveillance », Henri d’Agrain parvenant à faire l’unanimité en sa faveur, tant auprès de son entourage que de de ses équipes et de l’écosystème numérique.
Ce dévouement a marqué la réponse d’Henri d’Agrain car l’ancien marin a souligné que les décorations pouvaient, dans l’armée, distinguer tout un régiment sous la forme de fourragères, ce qui ne pouvait se faire, malheureusement, dans le civil. Or « si nous sommes ici ce soir, c’est grâce à l’engagement des membres et des permanents du Cigref », le Cigref devant évidement être associé à cet hommage de la Nation. Il n’a pas non plus manqué à un hommage marqué à son prédécesseur. Henri d’Agrain a tout de même exprimé son inquiétude sur le système éducatif français, « la condition de la réussite de ceux qui n’ont rien, la promesse de notre avenir ». Il a ainsi souligné la dégradation de la France dans les classements internationaux et l’incapacité de l’Education Nationale à former au numérique, incapacité actée récemment par le Conseil National du Numérique appelant à procéder autrement.
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