L’AI Act connu et soutenu par les Français
Par Bertrand Lemaire | Le | Data
Selon une étude Saegus / Odoxa, les Français soutiennent la régulation de l’intelligence artificielle et connaissent le récent AI Act.
L’AI Act est une législation européenne applicable depuis le 1er août 2024 dans l’ensemble de l’Union Européenne sans besoin de transcription en droits nationaux (même si quelques adaptations peuvent être utiles éviter les contradictions). Selon une étude réalisée par l’institut Odoxa sur la commande du cabinet de conseil Saegus, l’AI Act est étonnamment bien connue par la population française. Là où le DMA n’était connu que de 36 % des Français il y a un an, l’AI Act, lui, est connu de 60 % des Français.
Le principe même d’une régulation de l’IA est soutenu par 76 % des Français et 86 % des professionnels de la Tech afin d’en tirer toute la valeur d’usage tout en protégeant les droits des uns et des autres. L’IA est en effet perçue comme un danger pour les données personnelles (81 % des répondants) et pour la démocratie (66 %). Même les professionnels soutiennent fortement cette réglementation qui permet de soutenir l’innovation : 74 % des professionnels de la Tech voient l’IA Act comme une opportunité pour l’innovation, et 69 % pour la compétitivité.
Cependant, 56 % des Français doutent de la capacité de l’UE à bien contrôler l’usage de l’IA. Ce scepticisme sent le fatalisme tant les acteurs du numérique grand public se situent Outre-Atlantique.
A propos de l’étude
L’étude sur la perception de l’AI Act par les Français a été réalisée par l’institut Odoxa sur la commande du cabinet de conseil Saegus. Elle est basée sur une enquête menée auprès, d’une part, d’un échantillon de Français interrogés par internet les 23 et 24 mai 2024, d’autre part d’un échantillon de professionnels des technologies, du numérique ou de l’innovation interrogés par internet du 21 au 23 mai 2024. L’échantillon de répondants grand public comprenait 991 Français, échantillon rendu représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. L’échantillon de l’étude auprès des professionnels comprenait 105 professionnels des technologies, du numérique et de l’innovation.