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Première arnaque au deepfake : 24 millions d’euros

Par Bertrand Lemaire | Le | Cybersécurité

Une entreprise de Hong-Kong a été victime d’une arnaque au président rendue crédible par une vidéoconférence en deepfake générée par IA.

Hong-Kong a abrité la première arnaque au deepfake de l’histoire de la cybersécurité.  - © B.L.
Hong-Kong a abrité la première arnaque au deepfake de l’histoire de la cybersécurité. - © B.L.

La police de Hong-Kong n’a pas diffusé beaucoup d’informations car l’enquête est encore en cours mais l’essentiel des faits a été rendu public et relayé par CNN. Un collaborateur d’une société locale a réalisé un virement frauduleux de 200 millions de dollars de Hong-Kong (environ 24 millions d’euros) après avoir été victime d’une arnaque au président. Mais le mail initial avait suscité la méfiance légitime du collaborateur, méfiance qui a été levée lorsqu’il a été invité à participer à une vidéoconférence avec son responsable hiérarchique et des collègues. Tous les participants (autres que la victime) étaient des simulations réalisées par IAG. Il s’agit, a priori, du premier cas au monde d’arnaque au président rendue possible par l’intelligence artificielle générative.

La somme en question permet d’expliquer le fort investissement des escrocs. Si ce type d’arnaque était craint par tous les experts, la limite est précisément l’investissement nécessaire pour les escrocs, du moins pour l’heure. Le montant en jeu doit donc être conséquent. Ce type d’arnaque était le premier défi identifié par le Général Marc Boget dans sa dernière interview. De même, le CESIN le voyait, dans la neuvième édition de son baromètre annuel, dans les menaces futures probables. Comme quoi le futur commence aujourd’hui.