Phishing, usurpation et piratage : le tiercé perdant des cybermenaces
Par Bertrand Lemaire | Le | Cybersécurité
Le GIP Acyma a publié le rapport annuel sur son service Cybermalveillance.gouv.fr destiné à soutenir entreprises et citoyens contre les cybermenaces.
« Dispositif national d’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance, de sensibilisation aux risques numériques et d’observation de la menace sur le territoire français », le service en ligne Cybermalveillance.gouv.fr est mis en œuvre par le GIP Acyma (Groupement d’intérêt public Action contre la Cybermalveillance). Cet organisme rassemble une soixantaine de membres issus du secteur public, du privé lucratif et du domaine associatif. Le GIP Acyma vient de publier le rapport annuel sur son service Cybermalveillance.gouv.fr qui fête actuellement son cinquième anniversaire.
Le service continue de voir sa fréquentation augmenter. Ainsi, en 2022, le site a reçu 3,8 millions de visiteurs (+53 % par rapport à 2021, 92 % de particuliers dans les demandes d’assistance). 280 000 personnes ont utilisé le service d’auto-diagnostique qui traite de 51 types de menaces. Cette plateforme d’assistance est appréciée par 92,8 % des utilisateurs. La documentation, elle, reçoit un score de satisfaction de 97,8 %. La plate-forme référence 1250 prestataires de services (dont plus de 200 labellisés ExpertCyber), des travaux de cybersécurité préventifs à l’accompagnement d’une crise.
Avec 1,9 million de recherches d’assistance et de consultations d’articles dédiés (+54 %), le phishing (hameçonnage) demeure la cybermenace la plus courante, tous publics confondus (entreprises et particuliers) avec des sujets souvent rattachés à l’actualité mais pas nécessairement (Crit’Air, carte vitale, CPF, livraison de colis…), par de multiples canaux (notamment le SMS). L’usurpation de comptes continue de voir ses occurrences s’accroître (+97,5 %). Si les ransomwares font évidemment partie du tiercé, leur nombre d’occurrences est plutôt en baisse (-16 %).