Les DPO multiplient les sujets d’inquiétude
Par Bertrand Lemaire | Le | Cybersécurité
L’AFCDP a interrogé ses 6000 adhérents DPO pour son baromètre trimestriel qui montre les inquiétudes et les satisfactions de ceux-ci.
L’AFCDP (Association Française des Correspondants à la Protection des Données Personnelles) est l’association représentative des DPD (Délégué à la Protection des Données à caractère personnel) ou DPO (Data Privacy Officer). Dans son baromètre trimestriel, elle a de nouveau interrogé ses 6000 adhérents. Ce baromètre permet de mesurer régulièrement la confiance des DPD/DPO dans leurs missions. Et, ce trimestre, il convient de noter une nette baisse de la confiance des DPD/DPO dans la sécurisation des données dans leur entreprise : 37 % contre 53 % le trimestre précédent estiment ces données protégées. 20 % (contre 10 %) jugent que les évolutions réglementaires créent de l’instabilité.
Le nouvel (et troisième) accord transatlantique sur la protection des données hébergées dans des systèmes américains (notamment cloud) inquiète également les DPO. Seuls 3 % estiment que le « Data Privacy Framework » (DPF) ou « Trans-Atlantic Data Privacy Framework » est un bon accord. 50 % estiment que l’accord ne résoud rien et 33 % qu’il est fragile, en attente d’une annulation par le Parlement Européen ou bien à l’occasion d’un Arrêt Schrems III. Si Max Schrems construit une analyse juridique complète qui prend du temps, le recours déposé par le député français Philippe Latombe, rapidement effectué, devrait permettre d’avoir un avis rapide de la Cour Européenne de Justice, ce qui réjouit l’AFCDP.
La dernière question posée concernait les responsables RSE et leurs relations avec les DPD/DPO. 58 % des répondants jugent que les deux ont des zones de convergence et ont intérêt à travailler ensemble, 28 % que les deux doivent s’inscrire dans une politique de responsabilité d’entreprise.
A propos de l’étude
Tous les trimestres, l’AFCDP (Association Française des Correspondants à la Protection des Données Personnelles) interroge ses 6000 adhérents par un questionnaire en ligne de trois questions. Réalisée entre le 28 août et le 18 septembre 2023, la présente édition de son baromètre a recueilli 274 répondants via le réseau social privé de l’association et 371 via sa page LinkedIn.