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La cyberguerre entre peur et déni

Par Bertrand Lemaire | Le | Cybersécurité

Aux cybermenaces traditionnelles s’ajoute désormais la cyberguerre même si, selon une étude d’Armis, cette menace n’est pas toujours prise au sérieux.

La cyberguerre est une réalité que tous ne reconnaissent pas. - © u_91c4jx8lri / Pixabay
La cyberguerre est une réalité que tous ne reconnaissent pas. - © u_91c4jx8lri / Pixabay

Dans le monde, 55 % des répondants à une enquête menée pour l’éditeur Armis ont exprimé leur accord avec l’affirmation : : « Mon entreprise a suspendu ou annulé des projets de transformation numérique en raison de la menace d’une cyberguerre ». La cyberguerre vaau delà des cybermenaces criminelles classiques par l’intervention de forces étatiques ou para-étatiques visant à briser les pays hostiles d’un point de vue économique ou sociopolitique par le blocage de ses infrastructures informatiques, avec toutes les conséquences induites. Cette crainte de la cyberguerre n’est pas uniforme : la France fait partie du camp du déni avec 42 % de réponses positives, seuls le Portugal (35 %) et le Japon (32 %) était encore moins conscients du risque. A l’inverse, dans le camp des angoissés, Australie (79 %), USA (67 %) et Singapour (63 %) sont en tête.

Si 24 % des entreprises dans le monde se sentent mal préparées à affronter la cyberguerre, 64 % des répondants ont confirmé que la guerre en Ukraine a renforcé la menace de cyberguerre. 33 % des entreprises mondiales ne prennent cependant pas la menace de la cyberguerre au sérieux. Pourtant, 54 % des professionnels IT qui sont seuls décideurs pour la sécurité IT disent avoir constaté davantage d’activité de menaces sur leur réseau durant la période avril-octobre 2022 qu’au cours des six mois précédents.

A propos de l’étude

L’étude « Armis State of Cyberwarfare and Trends Report : 2022-2023 » a été réalisée pour le compte de l’éditeur de solution d’inventaire et de sécurisation d’actifs Armis. Elle est basée sur une enquête menée auprès de 6 021 professionnels IT et de sécurité dans des entreprises de plus de cent salariés au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Espagne, au Portugal, en France, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Australie, à Singapour, au Japon, aux Pays-Bas et au Danemark. Les réponses ont été collectées entre le 22 septembre 2022 et le 5 octobre 2022.


Le CLUB HACKTIV’TALK #3 du Jeudi 11 mai 2023 sera sur le thème « Géopolitique & Cyber-guerre : et si nous n’étions qu’au début des ennuis ? »