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L’IA en sécurité : Paris 2024 l’a rendue acceptable

Par Bertrand Lemaire | Le | Cybersécurité

Selon une étude menée pour Continuum Lab, think tank du groupe mutualiste Intériale, les Jeux Olympiques Paris 2024 ont servi la popularité de la vidéosurveillance enrichie à l’IA.

La vidéosurveillance enrichie à l’IA est désormais plutôt acceptée. - © ChatGPT
La vidéosurveillance enrichie à l’IA est désormais plutôt acceptée. - © ChatGPT

Classiquement, le recours à des technologies automatisées de surveillance des lieux publics ou de rassemblement est une source de débats et de polémiques. Son encadrement légal était très restrictif et la CNIL avait exprimé de fortes réserves à un éventuel assouplissement de cet encadrement. A l’occasion de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, une loi spécifique publiée le 19 mai 2023 a, malgré tout, autorisé, pour une période expérimentale se terminant en mars 2025, le recours à des technologies d’intelligence artificielle en complément des dispositifs de vidéosurveillance. Le Continuum Lab a commandé une étude sur la perception de ces technologies par la population. Et les réticences semblent s’être nettement dissipées, même si des différences notables existent selon les catégories de population ou les circonstances.

Tirer le bilan en cybersécurité des Jeux Olympiques Paris 2024

Républik IT donne rendez-vous aux décideurs SSI le 13 novembre 2024 pour tirer le bilan des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 en termes de cybersécurité. Les grands témoins seront : Franz Regul (directeur cybersécurité du COJOP Paris 2024), Hélène Brisset (DSI, Ile-de-France Mobilités), Daniel Gauvain (RSSI, Ile-de-France Mobilités) et Alain Rogulski (Group CISO de Sodexo, partenaire restauration du COJOP).

Informations et inscription.

Lorsque l’on demande au grand public ce qu’il entend par « technologie de sécurité », le premier thème cité est celui de la vidéosurveillance (30 %), devant les alarmes/détecteurs (18 %), les outils de cybersécurité type anti-virus/firewall étant loin derrière (12 %). 87 % des Français sont favorables à l’utilisation de la vidéoprotection dans les espaces publics, 76 % la jugeant efficace pour faciliter les enquêtes. Faut-il enrichir cette vidéosurveillance avec de l’IA (reconnaissance de visages, de comportements suspects…) ? 65 % des Français considèrent l’IA comme un outil utile pour les forces de sécurité là où 33 % expriment des préoccupations quant à son impact potentiel sur les libertés individuelles. L’acceptation est cependant nettement plus forte dans les générations les plus âgées par rapport aux générations plus jeunes. 63 % des répondants sont favorables à la pérennisation et la généralisation des dispositions de la loi « Jeux Olympiques ».

Les utilisateurs de la vidéosurveillance enrichie à l’IA procurent des ressentis très différents. Ainsi, l’usage de ces technologies par les forces de sécurité publiques (police, gendarmerie, pompiers, etc.) inspire de la confiance chez plus de neuf répondants sur dix (91 à 94 % selon l’institution). A l’inverse, seuls 45 % des Français font confiance aux acteurs technologiques (GAFAM…) pour l’exploitation des images de vidéoprotection et 40 % pour les données biométriques. Pour les répondants, la technologie n’est cependant pas la priorité pour accroître le niveau de sécurité publique : l’augmentation du nombre de policiers et de gendarmes (36 %) et de spécialistes en cybersécurité (24 %) précèdent largement l’investissement dans les nouvelles technologies de sécurité (18 %).

A propos de l’étude

L’étude a été réalisée par l’institut OpinionWay pour le compte de Continuum Lab, fondé par le groupe mutualiste Intériale, et le Civipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle est basée sur une enquête menée du 18 au 26 juin 2024 par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 3 438 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 75 ans. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

Les partenaires d’Intériale au sein de Continuum Lab sont : l’Association des hauts fonctionnaires de la police nationale (AHFPN), le fonds de dotation des anciens responsables du centre des hautes études du ministère de l’Intérieur (Amichemi), l’association Femmes de l’Intérieur, l’École nationale supérieure de la police (ENSP), Orphéopolis, l’Amicale des cadres de la police nationale et de la sécurité intérieure (ACPNSI), l’association des anciens combattants et résistants du ministère de l’Intérieur (AACRMI), l’association FLAG !, l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), l’Association Nationale des Directeurs des Services d’Incendie et de Secours (ANSDIS) et l’Académie de Police.