Les salariés ne se sentent pas menacés par l’IA
Par Bertrand Lemaire | Le | Recrutement
L’IA est vue plutôt comme un élément positif par la plupart des salariés qui ne craignent pas de conséquences négatives pour leur travail.
« Quelles que soient les générations, l’intelligence artificielle interpelle les salariés, qu’elle ait déjà fait irruption dans leur quotidien de travail ou tout du moins dans les conversations » observe Quentin de Beaufort, directeur chez Robert Half. Ce cabinet de recrutement a réalisé une étude auprès des salariés français au sujet de leur perception de l’IA et les résultats sont loin d’être négatifs. En effet, seuls 19 % des salariés français pensent que l’IA impactera négativement leur emploi, 40 % sont plutôt optimistes sur l’impact de l’IA dans leur travail et 41 % plus incertains.
Mais les différences sont nettes selon les tranches d’âges : les 18-34 ans sont les plus optimistes (52 % jugent que l’impact de l’IA sera positif, 19 % négatif). L’incertitude croit davantage que la crainte avec l’âge des répondants : 42 % chez les 35-44 ans et 51 % chez les 45-65 ans. Si le sentiment d’impact négatif est au même niveau dans ces deux dernières tranches d’âges (21 %), l’impact positif n’est dernier que chez les 45-65 ans (18 %).
30 % des salariés français citent l’IA parmi les compétences sur lesquelles ils souhaitent être formés au cours des douze prochains mois. Mais ce taux est derrière les soft skills (37 %) et les hard skills (34 %). Et, quand on creuse un peu, le désir de formation est plus sur des aspects conventionnels : data analyse (53 %), audit et gestion des risques (45 %), automatisation des tâches (40 %). L’art de prompter arrive loin derrière (25 %), juste devant la gestion de l’éthique (20 %).
A propos de l’étude
L’enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats » a été réalisée le 3 avril 2024 auprès d’un panel représentatif de 1000 salariés français, hommes et femmes, âgés de 18 à 65 ans.