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Le DPO type en 2024 : une senior de province à temps partiel

Par Bertrand Lemaire | Le | Recrutement

D’après une étude menée par l’AFPA pour le compte du Ministère du Travail, le profil des DPO a nettement évolué depuis 2018.

Le profil des DPO a bien évolué depuis le début d’application du RGPD.  - © Gerd Altmann / Pixabay
Le profil des DPO a bien évolué depuis le début d’application du RGPD. - © Gerd Altmann / Pixabay

Le délégué à la protection des données personnelles (DPD) ou Data Protection Officer (DPO) a été institué par le RGPD. Depuis 2018, son profil a assez nettement évolué comme il ressort d’une étude régulière menée à l’initiative du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, l’Observatoire de la fonction de DPO. Le nombre de DPO enregistrés auprès de la CNIL s’est considérablement accru en France au fil des années, atteignant actuellement 34 440 (début 2024). Logiquement, leur implantation s’est de plus en plus étendue dans des entreprises de plus en plus petites. Ainsi, 54 % des DPD/DPO internes exercent, en 2024, dans une structure de moins de 250 salariés (contre 38 % en 2019) et 85 % exercent à temps partiel en plus d’une autre fonction (+16 points).

Aujourd’hui, le DPO type est plutôt une femme (51 %) malgré une quasi-parité (49 % d’hommes). 70 % exercent hors de l’Île-de-France (+5 points par rapport à 2019). Le DPO type est de formation supérieure et senior  : 60 % sont de niveau 7 ou 8 (-8 points), 69 % ont 40 ans ou plus (+6 points). De plus, les formations initiales des DPO sont de plus en plus variées et n’appartiennent pas, désormais, en majorité aux filières juridiques ou informatiques.

Globalement, le métier de DPO est satisfaisant : 54 % des répondants sont satisfaits de l’exercice de leur fonction et 91 % sont convaincus de l’utilité sociale de la fonction et du métier de DPO pour la protection des données personnelles des clients, des usagers, des citoyens. 72 % des répondants DPO internes et mutualisés estiment que leurs recommandations sont écoutées et régulièrement suivies même si seulement 62 % des DPO répondants sont conviés lorsque la thématique RGPD est abordée en plus haute instance.

A propos de l’étude

L’Observatoire de la fonction de DPO est une étude récurrente réalisée à l’initiative du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. L’édition 2024 est la quatrième depuis 2018 (la première en 2019, la deuxième en 2020 auprès de 1660 DPO et la troisième en 2021 auprès de 1811 DPO). Elle a été réalisée par l’Agence pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) avec le soutien de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) et de l’Association Française des Correspondants à la Protection des Données (AFCDP). Elle est basée sur une enquête menée auprès de 3625 délégués désignés auprès de la CNIL, interrogés entre janvier et février 2024.


En savoir plus

- Sur le site de l’AFCDP : Observatoire de la fonction de DPO.