L’urgence climatique fait frémir les utilisateurs de solutions Oracle
Par Bertrand Lemaire | Le | Green it
Après l’USF, c’est au tour de l’AUFO et du Club JDEdwards de consacrer leur rencontre annuelle à la question environnementale.
La semaine passée, les Utilisateurs de SAP Francophones consacraient leur Convention annuelle au thème de l’environnement. Le 11 octobre 2022, c’était le tour de leurs homologues utilisateurs des solutions Oracle de se pencher sur un sujet proche : « Quand l’innovation tech rejoint l’innovation RSE ». C’était en effet là le thème de la traditionnelle et annuelle Journée des Utilisateurs (JU 2022) co-organisée par l’éditeur Oracle et les deux clubs d’utilisateurs de son écosystème, l’AUFO (Association des Utilisateurs Francophones d’Oracle) et le Club JDEdwards. Le Club des Utilisateurs PeopleSoft, devant le recul de la famille de solutions éditées sous cette marque, a fusionné avec l’AUFO il y a un an. Emmanuel Ruez (président de l’AUFO) et Yohann Garcia (président du Club JDEdwards) ont inauguré la JU 2022 au Pavillon Gabriel avant d’être rejoints par Christophe Négrier, DG d’Oracle France.
« Cette année, nous n’abordons pas un sujet d’innovation mais un enjeu du présent » a constaté Yohann Garcia. Et, pour illustrer l’urgence de la question environnementale, Frédéric Giuli, co-fondateur de l’association La Fresque du Climat, a expliqué les origines de sa démarche : « je ne suis pas un lanceur d’alerte car l’alerte a été donnée depuis des années par les scientifiques mais je suis plutôt un passeur de messages ». La Fresque du Climat est un format d’atelier collaboratif réalisé dans tous types de milieux (entreprise, école, prison…) permettant à chacun de prendre conscience de ce qu’il peut faire à son niveau pour lutter contre la dégradation environnementale. Plus de cinq cent mille personnes l’ont déjà suivi. Pour se faire une petite idée de l’impact du machinisme, Frédéric Giuli a rappelé qu’un athlète était capable de générer une énergie de 400 W, soit la moitié de la puissance d’un grille-pain ! La puissance de dix personnes ordinaires pédalant durant une heure correspond à la combustion d’une seule canette de pétrole. Ces chiffres expliquent l’explosion de la consommation d’énergie depuis la Révolution Industrielle. Alors que nous n’en sommes qu’à 1,5°C de gain de température depuis le XIXème siècle, les canicules, inondations et autres catastrophes se multiplient. Une grande partie de la planète sera inhabitable vers 2050 avec un gain global de 4°C.
Le numérique doit contribuer aux efforts communs
Depuis des années, nous faisons de la technologie pour servir les entreprises mais, aujourd’hui, la transition énergétique est impérative
« Depuis des années, nous faisons de la technologie pour servir les entreprises mais, aujourd’hui, la transition énergétique est impérative » a souligné Christophe Négrier. Avec une croissance annuelle de 9 %, le numérique est responsable de 4 % des émissions annuelles de CO² dans le monde. Les bons choix technologiques peuvent influer sur ces chiffres affolants. Christophe Négrier a indiqué que « Oracle cherche à accompagner ses clients dans la baisse de leur empreinte carbone » en plus de multiplier les actions en interne. En particulier, Oracle veille à réemployer au maximum le matériel. Le matériel et en particulier le suréquipement technique constituent en effet le premier poste de pollution. En moyenne, il y aurait huit équipements connectés par personne. Mais, pour prendre des mesures appropriées, il faut d’abord mesurer la totalité de l’empreinte environnementale avant d’adopter les pratiques appropriées. Les témoignages de la SNCF, de Seqens, de Nexity et de Sopht leur ont permis de présenter leurs approches.
La SNCF, par les voix de Sophie Sabos (directrice du numérique responsable) et de Jacques Orsini (directeur adjoint e.SNCF), a ainsi insisté sur la nécessité. D’une véritable stratégie et d’une réelle gouvernance du numérique responsable. Sophie Sabos a notamment présenté une app « Mon e.carbone » destinée aux smartphones des 150 000 collaborateurs du groupe visant à accompagner chacun dans les gestes qui comptent, y compris en supprimant les mails inutiles ou les notifications enregistrées. Malgré tout, le point le plus important reste probablement le décommissionnement des vieilles applications et des datacenters obsolètes. Au final, Oracle permet aux DAF de réaliser les reportings extra-financiers qui permettront d’afficher les résultats obtenus autant auprès des clients-citoyens que des actionnaires.