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Les entreprises françaises se déclarent digitalisées et utilisatrices de signature électronique

Par Bertrand Lemaire | Le | Gouvernance

Selon une étude réalisée par Ipsos.Digital pour Yousign, les entreprises françaises se déclarent majoritairement digitalisées et beaucoup utiliseraient la signature électronique.

L’usage de la signature électronique progresse. - © Edar / Pixabay
L’usage de la signature électronique progresse. - © Edar / Pixabay

La digitalisation n’est plus un mot à la mode. Est-ce parce que toutes les entreprises l’ont déjà réalisée, que cette révolution est derrière nous ? A en croire une étude réalisée par Ipsos.Digital pour YouSign, ce serait effectivement le cas dans une majorité des cas. Pourtant, l’actuel chantier réglementaire pour la facturation électronique https://www.republik-it.fr/decideurs-it/cas-usage/facturation-electronique-obligatoire-pas-de-grand-soir-pour-une-grande-transformation.html révèle des difficultés qui démontrent que cette digitalisation est loin d’être parfaite, en particulier lorsque l’on parle de flux sécurisés ou authentifiés (comme des factures ou des contrats) et ce même si de nombreux services publics utilisent l’identité électronique FranceConnect dont l’emploi est devenu fréquent. Editeur de solutions de signature électronique, YouSign n’est donc pas au bout de ses peines malgré l’optimisme des résultats de l’étude.

Malgré tout, sept professionnels sur dix ayant répondu à l’enquête menée considèrent que leur entreprise est une entreprise digitalisée (dont 29 % « très digitalisée »). En moyenne, 78 % des répondants déclarent avoir confiance en la signature électronique mais ce chiffre connaît de fortes variations : 87 % des personnes travaillant au sein des départements Finances/Juridique/RH/CEO et 86 % chez les cadres supérieurs par exemples. 75 % des répondants utilisent déjà la signature électronique dans leur vie personnelle ou professionnelle, ce chiffre connaissant là aussi de fortes variations (85 % des cadres supérieurs, 77 % dans le secteur privé, 70 % dans le secteur public, 84 % dans les fonctions Finances/ juridique/ RH/ DG…). L’usage quotidien concerne la moitié des professionnels avec un fort accent sur les fonctions Finances/ juridique/ RH/ DG où 63 % des répondants ont un usage quotidien de la signature électronique.

Des usages très variés et fréquents de la signature électronique

Assez curieusement, la signature électronique est davantage utilisée pour des usages internes (taux d’usage de 75 %) qu’externes (62 %). Elle est alors utilisée essentiellement pour approuver des documents ou des processus (49 %), valider des documents officiels (41 %) ou faciliter la collaboration à distance (34 %). Les usages externes (62 %) concerne, à 40 %, les contrats avec des clients ou des fournisseurs, à 34 % pour valider des documents à valeur juridique et 30 % pour fournir une preuve d’identité et d’identification lors de l’accès à des services en ligne. 27 % des répondants déclarent avoir déjà utilisé la signature électronique qualifiée, davantage sure mais plus complexe, essentiellement pour des usages très restreints (documents relatifs à l’identification, la vérification de l’identité et la connaissance de la clientèle (47 %), les actes authentiques notariés à distance (38 %) ou les dossiers de modification d’entreprise et de cessation d’activité (34 %) par exemples).

Les usages sont en forte croissance. Ainsi 22 % des répondants déclarent l’utiliser depuis plus de cing ans, 34 % moins de trois ans, 31 % plus d’un an. Malgré le fort optimisme général des résultats de l’étude, 22 % des professionnels interrogés n’ont jamais utilisé la signature électronique, surtout les plus âgés (29 % chez les 55-75) et au sein du secteur public (30 %).

A propos de l’étude

L’étude « Etat des lieux et perceptions de la signature électronique » a été réalisée par Ipsos.Digital sur la commande de YouSign, éditeur d’une solution de signature électronique. Elle est basée sur une enquête menée en février 2024 auprès de 1000 professionnels (agriculteurs exploitants, indépendants, cadres supérieurs, professions intermédiaires et employés) en France.