L’IA dans les priorités budgétaires

Si l’intelligence artificielle (IA) est, en une certaine mesure, un buzzword, c’est aussi une réalité croissante dans les entreprises en plus d’être une réalité technologique depuis les origines de l’informatique. L’étude réalisée par le cabinet Harris Poll sur la commande de Canva vient confirmer l’intérêt croissant des entreprises pour l’IA, notamment par l’accroissement des budgets affectés à cette famille technologique. Ainsi, dans le monde, 95 % des DSI prévoient d’augmenter leurs investissements dans l’intelligence artificielle, 32 % prévoyant même des augmentations de budget de plus de 50 %. Quand les bases sont infimes, les croissances peuvent être considérables à moindre impact mais, dans le cas de l’IA, c’est bien aussi le nombre d’applications qui s’accroît : 69 % des DSI prévoient d’adopter entre 30 et 60 nouvelles applications à base d’IA en 2024.

Si 87 % des DSI interrogés jugent que l’IA peuvent accroître considérablement l’expérience employés, les DSI estiment que les avantages sont avant tout le gain de temps pour les tâches créatives ou stratégiques (54 %), la consolidation des applications (46 %) et l’amélioration des connaissances pour guider les décisions de l’entreprise (55 %). Mais identifier la bonne solution reste un défi, 49 % des DSI français déclarant qu’il y a déjà trop d’outils d’IA disponibles, ce qui crée la confusion, 26 % citant l’intégration de l’IA parmi leurs grands défis. La guerre des accès aux talents informatiques (27 %) et la sécurité des données (33 %) restent les défis les plus courants liés à cette nouvelle technologie. Et 71 % des répondants déclarent avoir mis en place de puissant contrôles de sécurité pour garantir une utilisation sûre et responsable de l’IA.

Les difficultés et freins demeurent donc importants. Au premier chef, 68 % déclarent ne pas avoir suffisamment de personnel informatique pour former leurs salariés aux nouveaux outils alors que 41 % déclarent passer plus de la moitié de leur temps à former leurs employés aux nouvelles technologies. De plus, la prolifération des applications représente un défi pour 75 % des DSI français, 31 % d’entre eux se disant très préoccupés par la complexité croissante, mais prévoyant aussi de la réduire. 35 % prévoient une certaine forme de consolidation, dont 16 % pensent que la consolidation se fera de manière significative.