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IA en entreprises : du potentiel mais peut mieux faire

Par Bertrand Lemaire | Le | Data

Selon une étude réalisée sur la commande de Teradata, les dirigeants d’entreprises sont confiants dans le potentiel de l’IA, pas dans leur capacité à l’implémenter.

Les cadres dirigeants ont globalement confiance dans l’IA.  - © Tung Nguyen / Pixabay
Les cadres dirigeants ont globalement confiance dans l’IA. - © Tung Nguyen / Pixabay

Sauter sur sa chaise comme un cabri en criant « l’IA, l’IA, l’IA » est une chose. Implémenter l’IA concrètement avec une stratégie cohérente, des données fiables et des cas d’usage rentables en est une autre. C’est ce que vient rappeler une étude réalisée sur la commande de Teradata. Selon celle-ci, 89 % des dirigeants d’entreprises estiment nécessaire d’intégrer l’IA pour demeurer compétitifs. Mais seulement 56 % considèrent que leur entreprise dispose d’une stratégie d’IA claire et 28 % que la stratégie d’IA est alignée avec la stratégie globale de l’entreprise pour l’aider à atteindre ses objectifs.

L’IA est déployée sur l’ensemble de l’organisation dans seulement 12 % des organisations répondantes, 39 % l’ayant déployée au sein de services sélectionnés. Le déploiement de l’IA se heurte à plusieurs limites. Les principales mentionnées sont la pénurie de talents techniques spécialisés (39 % des répondants), un budget insuffisant alloué à la mise à l’échelle des projets d’IA (34 %), la difficulté à mesurer l’impact sur l’activité de l’entreprise (32 %) et enfin une infrastructure technologique inadéquate (32 %). Le succès du déploiement repose avant tout sur une vision stratégique claire et le soutien de la direction (46 %), une communication efficace sur les avantages de l’IA pour les parties prenantes (46 %) et un investissement suffisant dans les technologies et les infrastructures d’IA (41 %).

L’IA induit des bénéfices déjà démontrés

51 % des répondants jugent qu’un des principaux avantages du déploiement de l’IA est l’augmentation substantielle de la productivité, 50 % que c’est l’amélioration de l’expérience client. Cependant, 57 % des répondants sont inquiets de l’impact que pourraient avoir les erreurs commises par l’IA sur la satisfaction de leurs clients ou sur la réputation de leur entreprise. Mais l’un des principaux obstacles est bien du côté des données. Ainsi 63 % des dirigeants affirment se reposer sur un mélange de données privées et publiques, tandis que seulement 29 % d’entre eux s’appuient exclusivement sur des données privées.

La confiance dans l’IA repose avant tout sur des résultats fiables et validés (52 %), la constance ou la répétabilité (45 %) et l’image de marque de l’entreprise qui a conçu leur IA (35 %). Si l’impact RSE n’est cité que par 18 % des répondants, une IA de confiance doit démontrer sa sécurité (61 %), sa transparence (55 %), sa gouvernance (45 %) et sa contribution à l’amélioration des performances de l’entreprise (40 %). Mais peut-être les entreprises sont-elles un peu trop exigeantes. Ainsi, 84 % s’attendent à constater des résultats des projets d’IA moins d’un an après le déploiement de la technologie, 58 % dans les six mois. Cela dit, 60 % des sondés déclarent avoir déjà constaté un retour sur investissement « démontrable » concernant leurs solutions d’IA existantes.

A propos de l’étude

L’étude « Trusted AI in the C-Suite » a été réalisée par le cabinet NewtonX sur la commande de Teradata. Elle est basée sur une enquête menée auprès de 300 décideurs en matière d’IA issus d’entreprises de 1 000 employés et plus dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 750 millions de dollars. Parmi les répondants, NewtonX indique qu’il y a des représentants de Nike, P&G, Hermès Paris, Allianz Partners, Prudential Financial, Honeywell, Novartis…