Les acteurs de la Tech sont confiants dans l’avenir et leur capacité d’innovation

L’innovation demeure une préoccupation constante des dirigeants de la Tech, avec un focus particulier sur l’intelligence artificielle, selon le Baromètre Hiscox des dirigeants de la Tech. Si ce n’est guère une surprise, cette étude révèle aussi l’optimisme des dirigeants, ce qui était nettement moins évident. 76 % déclarent ainsi regarder l’avenir avec confiance (30 % s’estiment « très confiants »). Cela n’empêche pas les dirigeants d’avoir des craintes : 77 % se préoccupent des défaillances possibles dans le système d’information et 75 % des possibles erreurs humaines ou informatiques. 39 % reconnaissent des incertitudes et 23 % des menaces potentielles. Ils estiment par conséquent avoir besoin d’accompagnement afin de développer et préserver leur activité, 47 % déplorant un manque de soutien des acteurs publics.

90 % des répondants déclarent que la capacité à innover est primordiale pour rester compétitif dans le secteur. 65 % des décideurs interrogés pointent en premier lieu l’IA Générative comme une réelle révolution, bien que seuls 51 % jugent que l’usage de cette dernière est véritablement indispensable pour assurer la croissance et la compétitivité de leur entreprise.

L’IA pour l’optimisme, les cyber-risques pour le réalisme

L’intelligence artificielle s’est donc accaparée une place importante dans les pratiques des entreprises. Elle est utilisée autant à des fins externes, au service direct des clients, qu’à des fins internes, pour améliorer les processus internes. Ainsi, selon le Baromètre Hiscox, 72  % des répondants indiquent utiliser l’IA pour la conception de produits ou services et 66 % pour l’amélioration de la productivité et la réalisation de veilles marché. 89 % embarquent déjà dans leurs processus le recours à l’IA générative (IAG), 55 % ayant accru son recours à cette technologie depuis l’an dernier, 46 % s’en étant d’ores et déjà emparé. 51 % des répondants jugent que l’usage de l’IAG est indispensable pour assurer la croissance et la compétitivité de leur activité.

Côté risques, les cyber-attaques et, plus généralement, les cyber-risques sont bien identifiés. Il est vrai que 29 % ont été victimes d’au moins une cyberattaque notable entre 2020 et 2023. 86 % craignent le blackout (l’enquête a été réalisée avant l’incident mondial Microsoft / Crowdstrike). Pour prévenir un tel risque, les entreprises ont mis en place un renforcement des contrôles et des procédures (57 %), des investissements dans le matériel et les logiciels (56 %) et des actions de formation et de sensibilisation des équipes (47 %). Mais, parent pauvre de la prévention, 37 % des dirigeants de la Tech interrogés ont souscrit une assurance couvrant leurs principaux risques. Seuls 4 % des répondants la considèrent comme la couverture la plus importante. Ce qui explique pourquoi la souscription d’assurance cyber-risques n’arrive qu’en sixième position des moyens de protection ou de prévention ayant déjà été mis en place.